Journal d’Australie

Carnet de notes en cartonJournal en carton & papier kraft

En 1998 j’ai pris de longues vacances pour la première fois. J’ai décidé de partir un mois et de rendre visite à mon amie Petrina à Sydney. Je n’avais jamais quitté l’Europe, je n’étais jamais partie plus longtemps qu’une semaine…

Avant de partir, j’ai fabriqué un carnet de notes en carton et papier kraft, où je prendrai des notes sur le voyage. En voici quelques unes.

Tickets d’avion1 - Avion

2 juin 1998

J’ai d’abord pris un train vers Paris, j’y ai passé une nuit, et puis j’ai pris un bus vers Charles de Gaulle, je m’inquiète des embouteillages qui nous ralentissent, je peux observer un homme qui se rase dans sa voiture pendant qu’il « conduit » vers son travail. Les trains RER sont plus sûrs pour respecter les horaires.

Je prends ensuite un vol Austrian Airlines pour Vienne, et j’ai une discussion sympa avec un ingénieur Roumain qui rentre chez lui après une formation à Lannion et Nantes. Il a quelques anecdotes qui font peur sur les petites compagnies aériennes d’Europe Centrale, comme celle où les passagers ont du subir cinq essais ratés de décollage avant que le pilote ne décide de jeter l’éponge.

Une fois à Vienne, j’attrape mon vol Lauda Air vers Sydney via Kuala Lumpur. Je pense que Lauda Air débute à cette époque, nous avons un Boeing 777 tout neuf avec des terminaux vidéo individuels, et les hôtesses sont habillées comme dans des stands de Formule1. Je suis vraiment impressionnée d’avoir des infos sur le vol, comme la vitesse (1000 km/h), l’altitude (11000 m), le temps de voyage restant, etc…
Je vole d’abord au-dessus de la Hongrie en notant qu’il reste 12h30 avant d’arriver à Kuala Lumpur, puis le vol nous mène au-dessus de la Roumanie, la Mer Noire, l’est de la Turquie, le nord de l’Iran puis au-dessus de Téhéran, Ispahan, le nord de la mer d’Arabie, le nord de Bandar Abbas, Gwadar, Karachi, Ahmedhabad, au-dessus de la mer, le long de la côte de Malaysie jusqu’à Kuala Lumpur.

Lever de soleil sous les nuagesSol désséché L’odeur de chaleur et de la végétation est extrêmement dépaysant quand nous passons la porte de l’avion. Nous passons juste une ou deux heures à l’aéroport et nous remontons dans l’avion. Nous continuons vers Singapour, en volant au-dessus des nuages alors que le soleil se lève, et nous continuons au-dessus d’îles, à travers la mer de Timor. Et puis une hôtesse me fait passer discrètement dans le cockpit (on est en 1998). Juste au moment où nous commençons à survoler l’Australie, j’ai l’occasion de voir la terre brûlée, des rivières asséchées qui sinuent sur le sable. J’ai l’impression d’être debout à l’extrémité de la branche d’un très grand arbre, sans voir l’arbre sous moi. Nous survolons Broome, Derby, et puis Alice Springs, et on arrive à Sydney.

La sévérité de la douane et du service de quarantaine Australienne est toujours une source d’inquiétude pour les nouveaux visiteurs, je n’ai pas amené de nourriture, un peu de vin et d’alcool sont tout à fait acceptés, donc pas de problème (note pour les visiteurs français : se procurer une brochure de la quarantaine avant de remplir son sac de délicieuses nourritures). Je me fais renifler par le mignon et effrayant petit chien du service de quarantaine, et je peux sortir pour embrasser mon hôte Petrina.